La désinformation à l’heure du numérique, quelles solutions pour y faire face ?

De nos jours, le monde est devenu un village planétaire axé sur le canal du numérique comme moyen de communication, de réseautage, de formation et d’information avec tous les paramètres et conséquences positives et négatives y afférents.

Les réseaux sociaux tout comme les sites d’informations et toutes autres plateformes numériques font des floraisons de façon régulière et contribuent à rendre l’information plus accessible à tous et à grande échelle.

Avec toute cette réalité, il est pertinent de parler de vie privée à l’heure du numérique tout en se posant un certain nombre de questions qui peuvent permettre d’établir un scan de la situation du respect des droits liés à la vie privée en ce temps où les outils du numérique ont presque gagné le monde entier. Ces questions sont entre autres : a) Quel scan de la situation globale du droit à la vie privée à l’ère du numérique ? b) Quelles informations sont diffusées de nos jours à travers les nouvelles technologies de l’information et de la communication ? c) Un peu plus loin, il est tout à fait logique de se poser la question de savoir ce que peuvent faire l’Afrique et l’Europe en synergie afin d’apporter une réponse adéquate vis-à-vis du phénomène de désinformation à l’ère du numérique ?

En réponse à ces questions, il faut mentionner sans risque de se tromper que le droit à la vie privée à l’ère du numérique présente aujourd’hui un scan où tout n’est pas rose et les défis à ce niveau sont énormes. Les utilisateurs des NTIC se sont pas généralement tous outillés sur des thématiques axées sur la communication à travers les outils à leur disposition. Ces thématiques pouvaient par exemple être centrées sur les bonnes pratiques d’utilisation des réseaux sociaux, les techniques de reconnaissance des infox et des informations réelles à travers les plateformes numériques, le respect de la vie privée dans la communication en ligne. Beaucoup d’acteurs de la communication en ligne sont aujourd’hui entrain de passer à coté ces principes fondamentaux pouvant contribuer à promouvoir le droit à la vie privée à l’ère du numérique.  Faut il rappeler que des informations d’ordres politiques, sociales, économiques etc. sont toutes diffusées à travers les NTIC et d’autres concernent directement la vie privée d’une telle ou telle autre partie.

Aux vues de ce scan très inquiétant de la situation du droit à la vie privée à l’heure du numérique, il est primordial de s’interroger sur des pistes et solutions pouvant aider à relever le défi à ce niveau. C’est là que vient la question de savoir ce que peuvent les parties prenantes pour contrer ce phénomène de désinformation et d’atteinte à la vie privée a travers les NTIC. Il est important de mentionner que la désinformation porte préjudice à la liberté, à la gouvernance, à la sécurité, à la santé et à la survie même des citoyens dans les états.

En réponse à cette précédente question, nous pouvons dire que le travail est énorme et que chaque partie prenante a un rôle à jouer suivant des stratégies diversifiées.

Les acteurs de l’administration publique doivent prendre en main la mise en place et la redynamisation des services et structures en charge de la régulation des moyens de communication numériques accessibles dans leurs nations respectives sans pour autant vouloir restreindre la liberté d’expression des citoyens. Des séances de renforcement des capacités des communicateurs publiques peuvent être des initiatives pertinentes de la part des gouvernements.

Les activistes et responsables de la société civile à leur niveau peuvent instituer des actions de renforcement de capacités, de sensibilisation et de mettre en place de systèmes d’alertes en faveur de la lutte contre la désinformation et l’atteinte au droit à la vie privée à travers les outils de communication numérique.

Les universitaires quant à eux sont mieux indiqués afin de poser le vrai diagnostic portant sur la désinformation et la violation du droit à la vie privée à travers la communication et la transmission des données par le canal du numérique.

Sans pour autant énumérer des solutions à travers une liste exhaustive, intéressons-nous particulièrement à ce que peut poser l’Afrique et l’Europe en synergie afin de contrer la désinformation et les multiples violations du droit à la vie privée à l’ère du numérique. Sur ce, je pense que c’est pertinent de mettre en place des plateformes de réflexions d’abord sur ce phénomène et ensuite établir de partenariats entre les deux entités afin de mettre en place des systèmes d’alertes précoces et de réponses rapides et renforcer les capacités des OSC sur la cybersécurité. Il serait également pertinent de soutenir les programmes de recherche axée sur la cybersécurité à travers les institutions d’enseignement supérieur et d’appuyer les activistes à travers les NTIC à mener de campagnes de formation, de sensibilisation et de riposte à travers de webinaires, les réseaux sociaux et même à dimensions communautaires. A cela s’ajoute la mise en place de mécanismes de vulgarisation des lois sur la cybercriminalité et la cybersécurité. Voila des pistes de solutions non définitives qui peuvent contribuer largement à promouvoir la sureté et la sécurité dans l’utilisation des outils axés sur les nouvelles technologies de l’information et de la communication. La désinformation à travers les outils du numérique est un phénomène qui relève des actifs nocifs. Elle cause des dégâts de façon transversale sur le climat, la santé humaine, la gouvernance, la vie privée des peuples, la paix et tant d’autres secteurs de la vie sur terre.

Les mesures les plus efficaces vis-à-vis de ce phénomène ne peuvent se dérouler sans le renforcement de capacités des acteurs du numériques (activistes, blogueurs, communicant, OSC), la sensibilisation, les recherches et les scans, mais aussi la mise en place de systèmes d’alertes précoces et de réponses rapides comme indique dans le paragraphe précèdent. Pour mener à bien ce combat, une synergie des forces entre L’Afrique et l’Europe permettra de rendre plus dynamique les stratégies et moyens utilisés.